dans une embuscade ce mardi dans la région de Ségou, neuf soldats maliens ont trouvé la mort et cinq autres ont été blessés. Le gouvernement malien parle cependant d’un bilan « provisoire ». Cette attaque survient quelques jours seulement après la prorogation de l’état d’urgence par l’Assemblée nationale pour une durée de six mois.
« Une mission de ravitaillement des forces armées nationales est tombée dans une embuscade entre Dogofri et Nampala. Le bilan provisoire est de neuf morts et cinq blessés », selon le ministre du Commerce et porte-parole du gouvernement, Abdel Karim Konaté, qui s’est exprimé dans un communiqué diffusé mardi 2 mai.
Selon une source de sécurité malienne de l’AFP, l’assaut survenu le même jour a été précédé d’une embuscade. « Un véhicule de tête de l’armée malienne a sauté sur une mine et les terroristes ont ensuite immédiatement ouvert le feu », a-elle expliqué à l’agence de presse.
Par ailleurs, d’après un élu local, un véhicule de l’armée a été détruit et un autre emporté par les assaillants.
Nampala, ville-garnison déjà prise pour cible par les jihadistes
Nampala, proche de la frontière mauritanienne, est une ville-garnison qui a été visée par plusieurs attaques jihadistes meurtrières. Certains assauts ont été revendiqués par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), comme en janvier 2015, lorsque plus de dix soldats ont péri sous le feu des combattants jihadistes.
Les combats sont âpres entre jihadistes, soldats maliens et militaires français ces dernières semaines : le 18 avril, cinq soldats maliens ont été tués à Gourma Rharous, dans la région de Tombouctou, à la fin du mois, la force Barkhane a tué ou capturé une vingtaine de jihadistes au sud-ouest de Gao, et le 30 l’Assemblée nationale a décidé de proroger l’état d’urgence de six mois.