« J’ai décidé aujourd’hui en conscience de quitter la direction de cette grande nation, avec une infinie gratitude envers tous les Gambiens », a dit Yahya Jammeh.
Jammeh a déclaré que son départ du pouvoir, après des semaines de crise, relevait de sa seule décision, malgré la très forte pression exercée par les dirigeants de l’Afrique de l’ouest pour qu’il se retire et malgré une opération militaire ouest-africaine en territoire gambien, opération actuellement suspendue dans l’attente des résultats de la médiation en cours.
Cette médiation de dernière chance était menée à Banjul par les présidents guinéen Alpha Condé et mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz.
« Ma décision d’aujourd’hui n’a pas été dictée par quoi que ce soit d’autre que l’intérêt suprême du peuple gambien et de notre cher pays », a indiqué Jammeh à la télévision.
A la tête de la Gambie depuis 1994, Yahya Jammeh refusait auparavant de céder le pouvoir à Adama Barrow après sa défaite à l’élection présidentielle du 1er décembre dont il contestait le résultat.