Des millions de manifestants ont envahi les rues de Washington, New York, Los Angeles, mais aussi Londres, Montréal, Mexico.
Bonnet rose sur la tête, plus de deux millions de personnes, femmes surtout, ont participé samedi aux États-Unis aux « Marches des femmes » organisées pour la défense des droits civiques et contre le président républicain Donald Trump, et de nombreux rassemblements ont également eu lieu à travers le monde.
Des dizaines de villes mobilisées. Un demi-million de manifestants à Los Angeles selon la police, la même chose à New York, plus d’un million à Washington selon les organisateurs, et des centaines de milliers à Chicago, Dallas, San Francisco, St Louis, Denver, Boston et dans des dizaines de villes américaines : le succès a dépassé les espérances des marcheuses et marcheurs, une démonstration de force qui illustre les fractures persistantes de la société américaine face au 45e président, investi vendredi.
Face aux chiffres en comparaison peu flatteurs donnés par la presse pour la participation à la cérémonie de vendredi, le milliardaire a critiqué les médias samedi, les accusant de « mensonge ». « J’ai fait un discours, j’ai regardé, et cela avait l’air d’un million, un million et demi de personnes », a-t-il affirmé, contre toute évidence, à l’occasion d’une visite au siège de le CIA.
Une marche pour défendre des droits. Mais l’image du jour samedi restera la marée humaine qui a envahi le centre de la capitale, dans une atmosphère bon enfant où les poussettes étaient nombreuses. Selon les organisateurs de la « Marche des femmes » à Washington, un million de manifestants ont battu le pavé, un chiffre qui n’a pas été confirmé indépendamment.
Beaucoup ont fait le déplacement motivés par la peur que Donald Trump nomme un nouveau juge conservateur à la Cour suprême, ce qui pourrait conduire un jour à la remise en cause du droit à l’avortement.
L’une des plus grandes manifestations de la capitale. La marche a été l’une des plus grandes manifestations de l’histoire de la capitale, qui n’a voté qu’à hauteur de 4% pour le républicain en novembre. La foule a débordé de l’Independence Avenue, pleine à craquer sur 1,5 km, où le rassemblement initial avait lieu. Les manifestants ont alors envahi les pelouses du National Mall voisin, l’esplanade du centre où les foules avaient assisté à l’investiture face au Capitole.
Un mouvement mondial. Plus de 600 marches avaient également été annoncées dans le monde. À Londres, 100.000 personnes ont défilé selon les organisateurs. Ils étaient aussi des milliers à Sydney, 7.000 à Paris, 4.000 à Amsterdam, 2.500 à Genève, 2.000 à Montréal, plus de 1000 à Mexico, près d’un millier à Tel Aviv, et des centaines à Berlin, Barcelone, Rome ou encore Prague.
« C’est comme ça que les gens ont mis fin à la guerre du Vietnam », a lancé Whoopi Goldberg à New York, où les marcheurs ont remonté la Cinquième Avenue presque jusque sous les fenêtres de la Trump Tower, dont l’accès était bloqué par la police. Hillary Clinton a tweeté : « L’espoir, pas la peur. (…) Merci de vous lever, de vous exprimer et de marcher pour nos valeurs ».
Aucune réaction officielle du président. Donald Trump n’a pas directement commenté ces manifestations. Il a assisté samedi matin à un office oecuménique à la cathédrale de Washington. Puis la famille présidentielle a joué au bowling à la Maison Blanche, a indiqué sur Twitter son fils Donald Jr.