Anbaa Info Journal d'analyse indépendant
Il n’avait pas hésité à jouer de son influence pour activer le départ du dictateur gambien Yaya Jammeh, après avoir accordé l’asile au tombeur de celui-ci des semaines à Dakar. Mais si le Président Sall a fait ramener Adama Barrow à Banjul, il étonne par son mutisme face à l’esclavagisme qui sévit depuis toujours en Mauritanie. Ses frères de race noire y sont taillables et corvéables à merci. Mais le président sénégalais ne veut entendre dénoncer cette pratique d’un autre âge. Pourtant il préside aux destinées du Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (Nepad). Une ambition impossible tant qu’un groupe humain se considèrera supérieur à un autre. Le régime du Président Sall cautionne la pratique en cours à notre frontière du Nord, sous le prétexte que c’est un fait culturel dans ce pays. Quand un membre du Gouvernement mauritanien donne sa fille en mariage, il met dans la dot un esclave au su et vu de tous. Pourtant les Noirs y sont majoritaires. Mais, le président Sall leur laisse à leur sort, malgré le siège que le Sénégal occupe dans l’organisation des Nations unies. Ne serait-ce que pour cette seule faveur revenue au Sénégal dans tout le continent, Macky Sall devrait dénoncer publiquement et aider les Négro-mauritaniens à se libérer du joug des Maures. Senghor et Diouf avaient soutenu la lutte contre l’Apartheid, qui sévissait en Afrique du Sud. Notre pays a toujours défendu la cause palestinienne. A présent le combat demeure la lute contre l’esclavage, qui persiste en Mauritanie où les droits de l’hommistes estiment à plus 150 000 le nombre de Noirs détenus comme esclaves, chez Ould Aziz.. Macky Sall, né après l’indépendance et imbu de certaines réalités néfastes de nos cultures, est ainsi interpellé par l’Histoire et sa race noire ; ceci d’autant que Me Wade l’avait qualifié publiquement de fils et petit-fils d’esclaves. C’est donc dire que le Président Sall est interpellé par l’Histoire autant que sa race noire.
